Il peut être bouleversant d’apprendre qu’une personne qui nous est chère pense à se suicider. Toutes sortes d’émotions et de réactions peuvent naître de ce fait; peine, colère, sentiment d’impuissance, doute, peur, etc.
Si vous consultez cette section parce que vous croyez qu’un de vos proches pense au suicide, sachez que toutes ces réactions sont normales. Il est fréquent que les proches se demandent s’ils doivent intervenir ou non. Il est aussi normal de se sentir dépassé et de ne pas savoir comment réagir.
Vous pouvez nous consulter en tout temps pour vous guider dans votre réflexion et dans vos actions. Il suffit de composer le 1-866-APPELLE (277-3553).
CONTACTEZ IMMÉDIATEMENT LE 911 SI:
- La personne est en tentative de suicide.
- La personne parle de poser un geste éminemment.
- La personne quitte en disant qu’elle s’en va se suicider.
- La personne a une arme entre les mains.
- D’autres personnes sont en danger.
CONTACTEZ NOUS SANS DÉLAI SI :
- Vous ne savez plus quoi dire, quoi faire.
- La personne est isolée ou vous ne la connaissez pas beaucoup.
- La personne a commencé à planifier son suicide (ex: le moyen est choisi et accessible).
- Elle vous dit qu’elle n’a plus aucune raison de vivre, que la vie n’a plus aucun sens.
- La personne est intoxiquée à l’alcool ou aux drogues.
- La personne vient de subir une perte importante (rupture, perte d’emploi, perte d’une somme importante au jeu, décès).
- La personne est impulsive.
- La personne a accès à des armes.
- La personne a des idées de violence ou d’homicide.
- La personne refuse d’être aidée .
LES RÈGLES D’OR
- Soyez disponible, mais sachez aussi mettre vos limites et prendre soins de vous.
- Impliquez les ressources personnelles et professionnelles de la personne.
- Contactez une ressource d’aide spécialisée en intervention de crise suicidaire pour établir un plan d’action.
- Contactez la Sûreté du Québec en situation de danger imminent.
DES PIÈGES À ÉVITER
- Ne JAMAIS mettre une personne suicidaire au défi de le faire.
- Ne JAMAIS promettre le secret (personne n’est tenu à la confidentialité lorsque la vie d’une personne est menacée).
- Évitez d’être moralisateur ou de juger les causes de la crise ou l’intensité de la réaction de la personne.
- Ne pas minimisez la souffrance de l’autre.
- Ne faites pas promettre à la personne de ne pas se suicider seulement pour vous rassurer.
- Ne craignez pas d’aborder le sujet du suicide directement, vous ne lui donnerez pas l’idée.
TENTER CE QUI SUIT:
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- Quand c’est possible, choisissez un moment et un endroit propices à la communication et à la confidence.
- Restez calme et ÉCOUTEZ la personne sans jugement, ni reproches.
- Essayez de comprendre ce que la personne vit, encouragez la et aidez la à exprimer ses émotions.
- Osez parler directement du suicide: «Penses-tu au suicide?». Le fait d’utiliser le mot suicide produit un effet calmant et rassurant, car la personne sent que l’on a pas peur d’en parler ouvertement. Ce n’est pas lui suggérer l’idée que de demander directement à la personne si elle a des idées suicidaires, mais ouvrir la porte à l’expression de sa souffrance.
- Utilisez les vrais mots et une formulation adéquate : «As-tu des idées suicidaires ? Penses-tu à te suicider?» plutôt qu’ en ces termes: «Tu penses pas au suicide quand même? ou encore «Penses-tu à faire des niaiseries?»
- Posez un regard sur le niveau d’urgence de la situation en demandant à la personne comment, où et quand (COQ) elle pense à se suicider (plus le plan est précis, le moyen accessible et le moment rapproché dans le temps, plus il faut intervenir rapidement).
- Encouragez la personne à évaluer sa situation et aidez-la à trouver d’autres possibilités que le suicide
- Soyez patient et attentif envers la personne et supportez-la dans ses démarches.
- Transmettez lui de l’espoir en l’aidant à trouver un(e) ou des personnes, projets, rêves qui valent la peine de demeurer en vie le temps de la crise.
- Encouragez la à faire des activités, de l’exercice, à rencontrer des gens, mais dans la mesure de ses capacités et à son propre rythme.
En tout temps, vous pouvez contacter le 1-866-APPELLE pour être soutenu et conseillé face à la situation, mais certaines situations exigent d’être pro-actif et d’agir immédiatement, et ce parfois même contre le gré de la personne.
LA LOI SUR LA PROTECTION DES PERSONNES DONT L’ÉTAT MENTAL PRÉSENTE UN DANGER POUR ELLE-MÊME OU POUR AUTRUI (LOI P-38.001).
Les intervenants du Centre de prévention du suicide et d’intervention de crise du Bas-Saint-Laurent sont mandatés par l’Agence de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent pour estimer la dangerosité et appliquer l’article 8 de la P-38.001. Il s’agit mesure exceptionnelle qui permet de passer outre le consentement d’une personne seulement lorsqu’il n’existe aucune autre solution pour assurer la sécurité des personnes en cause.
Lorsqu’une personne présente un danger grave et immédiat pour sa vie ou celle d’autrui et qu’aucune intervention n’a permis d’obtenir son consentement à recevoir des soins, les intervenants du CPSICBSL peuvent demander l’intervention d’un agent de la paix pour conduire la personne au centre hospitalier afin qu’elle soit évaluée par un médecin qui conclura à la nécessité ou non d’une garde préventive (maximum de 72 h) en vue d’assurer sa sécurité ou celle d’autrui dans l’immédiat. Cette mesure correspond à une situation d’urgence qui nécessite une intervention immédiate.
À l’expiration de ce délai, une requête en vue d’une garde provisoire devra être déposée par le CH si l’équipe soignante est d’avis que l’état mental de la personne présente encore un danger grave pour elle-même ou pour autrui et qu’elle ne consent toujours pas à une évaluation psychiatrique et /ou à sa mise sous garde.
Dans le cas où la personne présente un danger grave, mais non immédiat, une requête en vue d’une évaluation psychiatrique peut être présenter à la cours du Québec par les proches de la personne ou par un tiers qui le fait dans l’intérêt de cette dernière.
N’hésitez pas à nous consultez si vous désirez plus de renseignements.